Faces aux attaques et provocations, une seule solution : le rassemblement !

Publié le par Bernard Aubin

 

Alors que les pensions des retraités cheminots viennent de connaître, après une période de stagnation, une hausse "considérable" de 0,8 % au premier octobre.

Alors que leurs homologues, en service, n’ont pas bénéficié d’une "telle chance", avec un traitement de base non-revalorisé depuis 2015,

Alors que nous tous allons être confrontés dès l’année prochaine à une hausse de 1,7 % de la CSG, et que la promesse de suppression de la taxe d’habitation, promise en contrepartie, ne sera que partiellement tenue,

Alors que les menaces se multiplient sur le régime spécial de retraite et les facilités de circulation,

Alors que la réglementation du travail, en interne comme en externe subit depuis des années un nivellement vers le bas et que les ordonnances allégeront les sanctions contre les patrons voyous qui licencient abusivement,

Alors que, sur le terrain, les conditions de travail ne cessent de se dégrader, que les pressions augmentent, de même que le nombre d’agents en dépression… lorsque ce n’est pas pire !

...la presse fait état du salaire d’une ancienne cheminote devenue Ministre des Armées. Selon les médias, Florence Parly, ex-directrice générale de SNCF Voyageurs, aurait bénéficié d’un salaire de 52 569 euros par mois juste avant d’entrer au Gouvernement. A cela s’ajoutent, selon l’hebdomadaire « Marianne », des revenus « obtenus via une présence aux conseils d'administration de plusieurs sociétés, comme Ingenico, Altran, Zodiac Aerospace ou BPI France – pour un total de 139 119 euros en 2016 ».

Au total, ce ministre aurait donc touché 505 000 euros net en 2016 et 413 000 euros nets de janvier à juin 2017. Tout cela en parfaite légalité bien sûr.

Mais quel est le poids de cette « légalité » face aux difficultés que rencontrent tous les jours cheminots et autres salariés, confrontés aux bas salaires, à des exigences toujours plus fortes, et à une législation favorisant la précarité ?

Certaines veuves de cheminots perçoivent des pensions de réversion presque 1 000 fois inférieures à ce qu’à toucher Florence Parly en 2016 !

 

Jour après jour, les provocations se succèdent : « fainéants, extrémiste, fouteur de bordel… » de la part de personnages qui n’ont jamais connu de difficulté à boucler un budget, pour manger sans faire appel aux associations, pas plus qu'ils n'ont vécus les affres du chômage ou de la précarité.

Elle a été la première loi promulguée sous Macron : la « loi sur la moralisation de la vie publique » a finalement été rebaptisée en « loi sur la confiance dans la vie politique ». Selon le Président de la République, « l’impossibilité d’embaucher des membres de sa famille est maintenant promulguée, l’impossibilité d’être élu quand on a un casier judiciaire B2 est aujourd’hui promulguée de même que l’impossibilité de ne pas rendre compte de ses indemnités »… Nous voilà sauvés !

Au vu de certaines réalités, il semble que ni la morale, ni la confiance ne seront au rendez-vous. S’il n’y a rien d’illégal à percevoir des salaires élevés lors d’exercice de postes à responsabilités élevées, il est pour le moins provocateur de faire partie d’un Gouvernement qui ne cesse, à l’inverse de Robin des Bois, de voler les pauvres au profit des plus riches.

Patrons et politiques savent s’unir pour défendre leurs intérêts. A nous, salariés du public et du privé, de démontrer que l’on peut en faire autant. Et à tous ceux qui sont censés nous défendre de cesser de se diviser pour mieux rassembler.

Un premier pas a été franchi aujourd’hui… Chacun peut s’en féliciter, mais la marge de progrès reste  conséquente !

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