6ème jour de mobilisation : la situation se dégrade !
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Quelle désolation… Après plusieurs manifestations bon-enfants, les choses commencent à se dégrader au 6ème jour de mobilisation. De la casse, des journalistes pris à partie, du personnel médical attaqué dans l’exercice de ses fonctions... Nous sommes arrivées à un tournant. Celui qui caractérise tous les mouvements sociaux lorsqu’ils perdurent. Car même si le comportement des manifestants reste à ce stade très respectable, le climat social et les diverses actions sont propices aux dérives et constituent un terreau idéal pour les extrémistes et casseurs de tous bords.
A ce moment, il convient une nouvelle fois de placer les responsabilités où elles sont. Par son comportement autoritaire, autiste, et ses refus catégoriques de négocier, le Gouvernement porte à lui seul les responsabilités d’un chaos qui risque désormais de s’étendre. A force de jouer avec le feu sur une poudrière, le perspective d'une explosion s’approche… et pour peu que les banlieues s’y mettent un jour, la situation pourrait rapidement devenir incontrôlable.
Mais revenons-en aux casseurs… Certes, leur comportement est tout à fait inadmissible… Face à eux, le Gouvernement peut adopter deux attitudes : laisser-faire, comme par le passé, pour décrédibiliser les manifestants et tenter de leur faire porter le chapeau des exactions commises. Mais pas sûr que la population soit dupe et cette stratégie pourrait se retourner contre ses auteurs. D’autant plus que le mouvement est populaire.
Autre solution, celle apparemment mise en œuvre pour l’instant, c’est de donner les instructions qui vont bien aux forces de l’ordre pour limiter la casse. Limiter, ce n’est pas endiguer, car les black-blocs possèdent souvent une longueur d’avance.
Peut-on se réjouir d’une telle évolution d’un conflit ? Sans doute que non ! Mais une chose est sûre, le « gentillesse » et la responsabilité des syndicats a conduit le Gouvernement à adopter une attitude de spectateur passif qui joue la montre.
Seule la dégradation de cette situation pourrait conduire à faire sortir du bois nos dirigeants, comme ce fut le cas lors des manifestations de Gilets Jaunes, ou plutôt de certaines dérives qui les ont émaillées.
C’est triste, c’est regrettable, mais un tournant vient d’être franchi et sans prise de responsabilité rapide du Gouvernement, le chaos nous guette. En arriver à constater que seuls des extrémistes pourraient être en capacité d’ébranler l’inflexibilité d’un Gouvernement témoigne amèrement de l’état de délabrement des rapports sociaux en France.