La SNCF pendant la pandémie : 60% des trains de fret circulent
La SNCF et son personnel, pourtant bien malmenés par le Gouvernement en place, s’impliquent au quotidien pour porter aide aux citoyens. Les « TGV médicalisés » permettent chaque jour de désengorger des hôpitaux sous tension. Mais si le trafic Voyageurs a été considérablement réduit, pour raisons sanitaires, la plupart des trains de fret continuent à rouler pour préserver les intérêts vitaux du pays. Explications :
Pour mémoire, les trains de Voyageurs en circulation
7% des TGV et Intercités circulent (42 TGV/700 par jour – Ouigo à l’arrêt)
TER :18 %
Franciliens (Paris et Ile de France) : 25 %
La faible fréquentation de ces trains permet le respect des règles d’hygiène. Un plan de transport a été élaboré pour desservir une fois par jour les principales villes du pays au départ de Paris
Les trains de fret
60% des trains prévus, soit 400 trains de fret, circulent journellement. La baisse de 40 % ne s’explique pas par une réduction délibérée de l’offre mais par une baisse de la demande liée aux impacts du confinement. Dans la situation actuelle, la SNCF s’efforce de livrer des prestations « sur mesure » aux clients de son service marchandises.
Les trains de fret qui circulent dans la période actuelle peuvent être classés en trois catégories :
Les "trains vitaux Nation" (environ 10% du trafic nominal) : transports de chlore pour assainir l’eau, transports de gaz de pétrole liquéfié, acheminement de granulés de bois utilisés par les centrales urbaines pour le chauffage, notamment des hôpitaux. S’y ajoutent les trains indispensables aux approvisionnements/expéditions des usines dont l’activité ne peut, par nature, être arrêtée de manière temporaire.
Les "trains vitaux Pandémie" (environ 20% du trafic nominal) permettent de faire fonctionner au mieux l’économie de consommation des Français confinés. Ils transportent par exemple les céréales destinées à produire des pâtes ou à fabriquer des médicaments, dont le paracétamol, des fruits et légumes, de la poudre de lait, ou encore la chimie et le PVC nécessaires aux industries pharmaceutiques et médicales (fabrication de masques, de seringues, de poches médicales, etc.).
Les "trains de continuité industrielle" (15 à 30% du trafic nominal) : ces trains permettent de faire fonctionner, parfois au ralenti, des usines stratégiques situées aux quatre coins du pays. Ils contribuent donc à faciliter, dans quelques semaines, la reprise d’une «vie normale» pour tous les Français, et à accélérer la remontée en puissance de l’économie.
A noter que pour la première fois depuis le début de la pandémie, un responsable LREM, Richard Ferrand (Président de l’Assemblée nationale), a remercié les cheminots au même titre que d’autres salariés pour leur implication en cette période difficile pour notre pays (interview sur France 2).
Jusqu’à présent, cette catégorie professionnelle avait soigneusement été écartée de toutes les allocutions officielles.