Les "corona-nouvelles" du jour : Chiffres, intervention Macron, pistage, banlieues....

Les chiffres du jour
• Grand-Est : 5479 personnes testées positives, 3068 personnes hospitalisées, 651 en réanimation, 506 décès, 774 personnes sorties d’hospitalisation.
• France : 25 233 cas détectés, 1331 décès dans les hôpitaux en métropole. Épidémie toujours en progression.
• La carte de France en temps réel : par régions, le nombre de personnes contaminées et de décès : https://mapthenews.maps.arcgis.com/…/opsdashboa…/index.html…
• La carte du Monde en temps réel : https://gisanddata.maps.arcgis.com/…/opsdashboa…/index.html…
L’intervention d’Emmanuel Macron
Synthèse : "merci aux uns, merci aux autres, merci à la France, merci et encore merci…"
La seule annonce réellement concrète concerne les personnels hospitaliers : à court terme, ils bénéficieront d'une majoration des heures supplémentaires avec prime exceptionnelle. Sur le long terme un « plan massif d'investissement et de revalorisation » de l'ensemble des carrières sera mis en oeuvre. Et d'ajouter, "merci, merci et merci".
Il aura fallu l’arrivée du coronavirus en France pour que le Gouvernement juge enfin nécessaire de prendre en compte les appels au secours d’un personnel en grève depuis des mois. Des soignants dont les manifestations et les expressions diverses étaient jusque là restées lettre morte, malgré leur totale implication dans un environnement délibérément dégradé.
Le personnel hospitalier doit-il, pour sa part, dire « merci » au coronavirus ?
La plateforme « je veux aider »
Connaissez-vous la plateforme « je veux aider » évoquée hier par le Président de la République ? Ben non… Car lorsque l’on frappe www.jeveuxaider.gouv.fr sur Internet, on s’aperçoit que le site n’existe pas en tant que tel. L’adresse renvoie vers un autre site. Celui-ci fait appel au bénévolat pour 4 missions essentielles : aide alimentaire et d’urgence, garde exceptionnelle d’enfants, lien avec les personnes fragiles et isolées, solidarité de proximité.
Les volontaires pourront s’inscrire directement sur le Internet.
Question, à quand la création d’un site « je veux être aidé » qui pourrait mettre en lien l’offre et la demande ?
Le pistage des « contaminés » à l’étude en France
Le gouvernement n’exclut pas le suivi à la trace des contaminés. L’expérimentation a eu lieu avec succès en Pologne, en Corée du Sud et à Taiwan. L’application « Coronamap » permet de localiser les cas confirmés de coronavirus. L’exploitation des données permet également aux Etats de vérifier le respect des confinements. A Hong Kong, les personnes qui entrent sur le territoire doivent obligatoirement porter un bracelet électronique afin de surveiller le respect de leur quarantaine. Pour l’instant, en France, rien n’a été décidé.
S’il est vrai que tous les moyens sont bons pour enrayer la pandémie, il reste bon de s’interroger sur l’utilisation de tous ces dispositifs de traçage sur le long terme, l’exploitation des données, et une obligation qui émerge : celle pour chacun d’entre nous d’être en possession d’un Smartphone connecté en permanence, avec tous les effets pervers que cela risque d’induire. Attention, danger !
Combien de « Frances » en France ?
Parmi les effets du coronavirus, outre le fait de démonter l’incurie de nos plus hauts décideurs politiques face à la pandémie, d’illustrer les carences d’un gestion technocratique et ultra-libérale du pays, d’assister à des comportements, heureusement marginaux, qui relèvent de l’incivisme ou de la mise en danger de la vie d’autrui, on peut une nouvelle fois constater que la France n’est plus elle-même sur tout son territoire : «Ce n’est pas une priorité de faire respecter dans les quartiers les fermetures des commerces et de faire cesser les rassemblements», aurait déclaré un membre du Gouvernement lors d’une visioconférence organisée avec les préfets.
Dans de nombreux quartiers chauds, le confinement n’est ni appliqué ni respecté. Questions : si le personnel médical était contraint de choisir entre un « jeune » contaminé qui a délibérément enfreint le confinement et la brave mémé qui toute sa vie a respecté les règles, qui le personnel médical sauverait-il ? Combien d'habitants "prisonniers" des banlieues risquent d'être infectés suite au comportement de ceux qui ne respectent rien ?