La France est dans la rue... Edouard Philippe ne s'adresse qu'aux salariés des services public !

Cherchez l'erreur... La France, à travers le conflit en cours, ne joue pas l'avenir de ses retraites mais son avenir social tout entier.
Ce ne sont pas que les cheminots, les agents de la SNCF, de la RATP, ou les enseignants qui manifestent seuls contre les reculs sociaux mais toutes les catégories de la population, dans un élan de solidarité sans précédent.
Cibler une nouvelle fois, dans un discours, les agents des services publics relève soit d'une volonté de diviser ses opposants, soit d'une nouvelle provocation. Mauvaise stratégie !!!
Non, le retour à une situation normale ne pourra pas seulement se fonder sur une rencontre avec les présidents de la SNCF et de la RATP !
C'est là ignorer totalement l'ampleur du malaise et de la colère des français. Le dialogue doit être établi avec chacun d'eux !
Si le Gouvernement "croit au dialogue social", dans les faits, il a toujours refusé de le pratiquer. Sauf lorsqu'il s'agit de négocier quelques mesurettes destinées à atténuer les effets de ses décisions prises d'autorité. "Ma logique ne sera jamais celle de la confrontation", précise Edouard Philippe. Dans les faits, elle l'a toujours été !
A noter que les approches et stratégies retenues par le Gouvernement pour mener à terme sa réforme des retraites sont un copier-coller de celles testées lors de la réforme de la SNCF.
L'on peut mesurer les résultats du "dialogue social" à ce niveau et donc craindre le pire pour nos pensions
Enfin, il n'aura échappé à personne que le Premier ministre a tenté une nouvelle fois de mettre en porte à faux les titulaires des régimes spéciaux face aux autres salariés.
Il revendique un système universel de retraite "juste", mais oublie une nouvelle fois d'avouer que cette pseudo recherche d'équité se traduira par un nivellement vers le bas des acquis et une baisse des pensions pour tous.
Le Gouvernement joue son va-tout, les français aussi. Pour les deux camps, il est trop tard pour faire marche arrière.
La mobilisation et la solidarité public-privé doit se renforcer, sous peine de voir d'autres reculs sociaux s'empiler et s'amplifier.