La France est dans la rue... Edouard Philippe ne s'adresse qu'aux salariés des services public !

Publié le par Bernard Aubin

 

Cherchez l'erreur... La France, à travers le conflit en cours, ne joue pas l'avenir de ses retraites mais son avenir social tout entier.
Ce ne sont pas que les cheminots, les agents de la SNCF, de la RATP, ou les enseignants qui manifestent seuls  contre les reculs sociaux mais toutes les catégories de la population, dans un élan de solidarité sans précédent.
 
Cibler une nouvelle fois, dans un discours, les agents des services publics relève soit d'une volonté de diviser ses opposants, soit d'une nouvelle provocation. Mauvaise stratégie !!!
 
Non, le retour à une situation normale ne pourra pas seulement se fonder sur une rencontre avec les présidents de la SNCF et de la RATP ! 
 
C'est là ignorer totalement l'ampleur du malaise et de la colère des français. Le dialogue doit être établi avec chacun d'eux !
 
Si le Gouvernement "croit au dialogue social", dans les faits, il a toujours refusé de le pratiquer. Sauf lorsqu'il s'agit de négocier quelques mesurettes destinées à atténuer les effets de ses décisions prises d'autorité. "Ma logique ne sera jamais celle de la confrontation", précise Edouard Philippe. Dans les faits, elle l'a toujours été !
 
A noter que les approches et stratégies retenues par le Gouvernement pour mener à terme sa réforme des retraites sont un copier-coller de celles testées lors de la réforme de la SNCF.
 
L'on peut mesurer les résultats du "dialogue social" à ce niveau et donc craindre le pire pour nos pensions
 
Enfin, il n'aura échappé à personne que le Premier ministre a tenté une nouvelle fois de mettre en porte à faux les titulaires des régimes spéciaux face aux autres salariés.
 
Il revendique un système universel de retraite "juste", mais oublie une nouvelle fois d'avouer que cette pseudo recherche d'équité se traduira par un nivellement vers le bas des acquis et une baisse des pensions pour tous.
 
Le Gouvernement joue son va-tout, les français aussi. Pour les deux camps, il est trop tard pour faire marche arrière.
 
La mobilisation et la solidarité public-privé doit se renforcer, sous peine de voir d'autres reculs sociaux s'empiler  et s'amplifier.
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Nombreuses sont les raisons de douter du bien-fondé de cette réforme-fusion des régimes de retraites :<br /> a) la Suède a innové sur le même principe : en 2009 une baisse de la valeur du point de 4% a entrainé une augmentation de 15% des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté. Une baisse du PIB en France aurait les mêmes conséquences car la dépenses retraites sera gravée dans la Constitution comme fixée à 13.8% du PIB. Or la lutte contre le réchauffement climatique ne peut réussir que si nos modes économiques cessent de croître et tendent à régresser dans de nombreux secteurs.<br /> b) Selon le philosophe-économiste Laurent ALEXANDRE l'intelligence artificielle va faire disparaître d'ici à 2025 près de 40% des métiers actuels notamment dans le secteur automobile (mécaniciens, motoristes etc.) dont plus de la moitié n'auront pas les compétences suffisantes pour se reconvertir dans les nouveaux métiers à forte valeur ajoutée nouvellement créés.<br /> c) la réforme des droits de chomage, plus restrictifs pour les chomeurs, va donc déjà poser à l'avenir un grave problème de société<br /> d) la France n'investit pas beaucoup dans les nouvelles technologies ni dans la formation aux métiers d'avenir : ce sont les GAFA (dont Google et Amazone) qui en Chine, aux USA, en Inde ont dans leurs mains la maîtrise future de notre monde.<br /> e) dans ce contexte Français où le CICE coute 42 milliards par an de cadeaux aux entreprises sans contrepartie en matière de créations d'emplois dont les plus importantes du CAC40 ne paient aucun impôt parce que leur siège se situe dans des paradis fiscaux, alors que la fraude fiscale est évaluée par la Cour des Comptes à 80 milliards par ailleurs, comment ne pas être inquiets face à ce qui attend demain nos enfants ?
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