Journée cruciale pour l'avenir des retraites... et de la société

Publié le par Bernard Aubin

 

Plus d’un million de personnes battant le pavé, des taux de grévistes inégalés dans les services publics, une véritable union entre public et privé, un vrai rapprochement entre toutes les strates de la population qui se sentent opprimées…. Après des années de léthargie sociale, de névrose, le « peuple » s’est enfin relevé.  Trop s’est trop, trop de colères, de brimades, de reculs sociaux s’étaient accumulés. La cocotte-minute a fini par exploser.

 

Nous sommes aujourd’hui au milieu du gué. Une chose est certaine : le mouvement va se poursuivre. Avec qui, comment pour combien de temps, sous quelles formes ? Autant de questions qui se posent, autant d’orientations à fixer qui feront ou non de cette mobilisation un « succès ». Les suites de cette action, l’attitude du Gouvernement, dépendront grandement des décisions qui seront prises aujourd’hui.

 

L’évolution d’un conflit repose, certes, sur les stratégies menées de part et d’autre, éventuellement les faux pas commis par les uns et des autres, mais surtout d’un tas de facteurs que l’on ne maîtrise pas. Un incident, un accident, une montée prévisible ou non de la violence ou de formes de sabotages, des répercussions massives sur l’économie du pays, l’apparition de clivages dans la population sont autant de facteurs qui conditionnent le résultat d'un mouvement.

 

Comme déjà écrit ici à de multiples reprises, chaque camp est désormais condamné à aller jusqu’au bout… Malheur à celui qui fléchira. Il risque d’être pour longtemps discrédité, voire définitivement broyé. Pour chacun, l’enjeu de la bataille n’est plus la réforme des retraites mais la survie politique, syndicale ou sociale. C’est aujourd’hui que se joue le va-tout, pour tous. Souhaitons que dans ce combat, les valeurs humanistes l’emporteront.

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