SNCF : Pepy sort par la petite porte

Publié le par Bernard Aubin

 

Au dernier jour d'une  douzaine d'années passées à la tête de la SNCF, Guillaume Pepy sort par la petite porte. Rares sont les médias qui évoquent aujourd'hui son départ ou dressent le bilan de son action, pourtant conséquent. Comme s’il ne subsistait de ses mandats que les échecs sociaux qui ont marqué ses derniers jours de règne. Il a tant fait, cet homme rusé, habile et intelligent, mais qui n’appréciait pas véritablement les trains, la culture d'entreprise et les cheminots.

Il a survécu à tout et à tous, a tout surmonté... sauf Macron. Il aurait pu terminer en apothéose, s’il était parti à temps. En s'accrochant à la barre jusqu'au bout, il a finalement été rattrapé par ce qu’il avait semé. Son attitude vis-à-vis des salariés, lors de la réforme de la SNCF menée en 2018, ne lui aura jamais été pardonnée. Pas plus que la transformation progressive de la gestion paternaliste du personnel en gestion des « ressources humaines » à l'américaine ou son penchant pour la technocratie qui a désorganisé l'Entreprise.

Ses derniers propos, à savoir qualifier un droit de retrait de "grève illégale", ou plus récemment son intervention superflue sur le paiement des jours de grève (ICI)  auront définitivement terni son image aux yeux des cheminots. Au revoir Président. Tu retomberas sur tes pattes mais les projecteurs te manqueront. La vie  est souvent une leçon d'humilité... Sois patient. Celui qui t'a exclu l'apprendra bientôt à ses dépends !

A lire ou à relire :

Pepy rate sa sortie

Pepy n'en peut plus (portrait de Guillaume Pepy)

Si je m'appelais Guillaume, je m'en irais maintenant (article rédigé en février 2018, juste avant la réforme de la SNCF)

 

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