Droit de retrait SNCF : de la compassion aux sanctions

Publié le par Bernard Aubin

Les temps changent, les tons changent, illustration

 

 

2011, suite au droit de retrait exercé par des contrôleurs après une agression :

 «Je pense que ces mouvements d'émotion, il faudrait que ça dure une heure, symboliquement»,...Il faut tenir compte du sentiment d'émotion. Les cheminots ont des tripes; ils sont comme tous les salariés. Mais en même temps, il n'y a aucune raison de pénaliser des centaines de milliers de personnes»

Proposition

 "Je pense que ces mouvement d'émotion, il faudrait que ça dure une heure, symboliquement"

 

Guillaume Pepy, Président de la SNCF

 

2019, suite droit de retrait des « roulants » après un accident mettant en exergue les risques liés à l'absence d'un second agent à bord d'un TER

 

"C'est une grève. Nous avons donc fait des injonctions vis-à-vis des salariés grévistes de reprendre le travail et nous sommes en train d'étudier la voie judiciaire, c'est-à-dire la façon dont nous allons aller devant la justice pour faire juger qu'il s'agit bien d'une grève et pas d'un droit de retrait"

Proposition

«mettre en demeure» les cheminots ayant cessé le travail et qui pourraient «évidemment s'exposer au droit disciplinaire».

 

Guillaume Pepy, Président du Directoire de "SNCF"

 

Tout est dit. Sauf peut-être que si le Gouvernement actuel avait plaidé l'apaisement au début du conflit, au lieu de miser sur la confrontation et la surenchère, l'impact de celui-ci aurait vraisemblablement été plus modéré.

C'est fou ce qu'en moins d'une décennie, le « dialogue social » a pu évoluer en France !

 

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