SNCF - Privatisation des trains : le miroir aux alouettes

Sans souhaiter se laisser aller à un jeu de mots facile... Les projets de privatisation ferroviaires vont... bon train.
Privatisation de plusieurs services TER dans le Grand-Est (ICI), débarquement de la concurrence sur les grandes lignes de la SNCF, TGV compris... C'est comme une avalanche qui s'abattait soudain sur le rail.
A ce stade, et plutôt que de lister jour après jour les projets qui s'empilent, peut-être serait-il bon de regarder sur les côtés, ou dans le rétroviseur, pour voir ce que toute cette concurrence ramène de "bon"...
Le fret ferroviaire tout d'abord... Il devait être redynamisé depuis l'arrivée d'une trentaine d'opérateurs privés... Il n'a jamais transporté aussi peu (8% des marchandises transportées). Mais surtout, 10 000 emplois de cheminots ont disparu dans la plus grande indifférence.
Libéralisés, les trains britanniques sont 30 % plus chers que leurs homologues français. L'augmentation dépasse 100 % sur certaines lignes. Et les correspondances entre opérateurs, n'en parlons plus ! Un employé dépense 13 % de son salaire dans les transports...
Autre chose, qui touche tous les français : depuis 2007, le prix de l’électricité a grimpé de 25 %, celui du gaz de 52 %. Encore un réussite de la libéralisation des marchés ?
Que dire des marchés de l'eau potable ? Les Villes en ont confié la gestion au privé, pensant faire l'impasse sur les coût exponentiels de l'entretien de réseaux vieillissants. Le prix du m3 a bondi, les gestionnaires de sont rempli les poches. Ils ont colmaté quelques fuites tout en laissant la situation s'aggraver. Et aujourd'hui, il adresse la facture du renouvellement aux municipalités... Vraiment bien, le privé...
On pourrait continuer avec les bombes à retardement financières que sont les PPP...
Alors, si l'on privatise TER et autres trains, il n'y a vraiment aucune raison de s’inquiéter !