SNCF : privatisation des TER Grand-Est : l'hécatombe

Publié le par Bernard Aubin

 

Certains projets étaient connus (ICI). Ils concernent essentiellement des petites lignes. D'autres viennent juste d'être révélés, et là, c'est une véritable hécatombe pour la SNCF et ses cheminots.

Toute l' « étoile de Metz » sera privatisée, hormis quelques lignes...jusqu'à la prochaine étape. A l'échelon régional, si l'on superpose les mesures relatives à la privatisation du TER à celles entrevues pour Fret SNCF, à savoir sa prochaine filialisation, l'on se rend vite compte que la coquille de la SNCF sera bientôt vide.

Le Grand-Est se veut un « laboratoire national » de la libéralisation des TER. Les cobayes en seront les cheminots. Et chacun connaît le triste sort des rats de laboratoire.

Tout indique que la même expérience, élargie au niveau national, aura les même répercussion.

Lorsque je titrais, il y a un an, que la SNCF fêterait son 80ème et dernier anniversaire (ICI), je ne pensais pas si bien dire... La SNCF est bel et bien condamnée.

 

 

Les lignes bientôt privatisées

 

Dès 2022 :

la ligne 14 (fermée en 2016) Nancy-Vittel-Contrexéville-Merrey : transfert total au privé (infrastructures et exploitation)

la ligne Epinal-Saint-Dié-des-Vosges-Strasbourg, (trafic ferroviaire suspendu depuis décembre 2018) ainsi que des services routiers de substitution du même périmètre (exploitation).

Dès 2024 :

  • Metz-Forbach-Sarrebrück

  • Metz-Béning-Sarreguemines

  • Metz-Thionville-Trèves

  • Metz-Strasbourg

  • Strasbourg-Sarreguemines-Sarrebrück

  • Strasbourg-Karlsruhe...

Cette fois, il ne s'agit plus que de petites lignes, mais de certaines lignes très importantes empruntées par de nombreux voyageurs. Ces transferts impacteront fortement la SNCF. Les cheminots touchés par ces transfert auront le choix entre travailler pour le nouvel opérateur ou pointer à Pôle Emploi. Leur nombre pourrait, à terme, atteindre plusieurs centaines. L'ensemble de la Région SNCF Grand-Est sera ébranlé.

L'on comprends dès lors mieux la volonté de la Région d'implanter son propre centre de maintenance des TER à Montigny-lès-Metz (ICI), un établissement privé qui sera chargé de l'entretien des TER privés. La boucle est bouclée. La SNCF est éjectée.

Qui a voté pour ?

  • Jean-Pierre Masseret, l'ex-président de la Région Lorraine, fossoyeur de la gare interconnexion de Vandières (groupe Progressiste). L'ex-socialiste précise qu'il avait «demandé l’ouverture à la concurrence, proposition soutenue par une large majorité de Présidents de Régions ».

  • la Majorité

  • trois élus du groupe des Progressistes

Qui a voté contre ?

  • les groupes PS
  • Les Patriotes
  • CNIP
  • une élue du groupe des Progressistes

Qui s'est abstenu ?

  • Le Rassemblement National

 

A lire ou à relire, les effets pervers de la concurrence ferroviaire : ICI

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