Manifestations des Gilets Jaunes : 10 morts, 250 blessés

Publié le par Bernard Aubin

 

Samedi 8 décembre. Les manifestations  secouent la France. Les mesurettes annoncées par le Gouvernement en début de semaine n'ont pas calmé le jeu, bien au contraire. Pas plus que la suppression trop tardive de la taxe carbone, à l'origine de la grogne. Certains Gilets Jaunes modérés sont au minimum dubitatifs. D'autres sont de plus en plus remontés et revendicatifs. Ils défilent à Paris comme dans toute la France. Les casseurs et autres racailles convergent de partout. L'occasion est trop belle. Ces derniers s'insinuent dans les rassemblements, détruisent ou brûle systématiquement ce qu'ils trouvent sur leur passage, s'en prennent à la population, attaquent frontalement les forces de l'ordre. Les policiers font usage de leurs armes pour se dégager de véritables scènes de guérilla urbaines. La situation dégénère à plusieurs endroits. Parmi les morts, des innocents. Les blessés se compte par centaines. Pour leur part, les lycéens n'ont pas compris qu'un affrontement avec les forces de l'ordre n'est pas un jeu, surtout dans une telle période de tension. Totalement inconscients du danger, Ils jouent avec le feu.

La France est sous le choc et se découvre un nouveau visage à la veille de Noël. Les traits marquent l'effroi, la sidération, la colère, la peine. L'impossible est arrivé. Devant la gravité de la situation, Macron sort enfin de sa torpeur. Il exprime son émotion au 20 heures. Dans son allocution, le Président de la République oublie délibérément  que lui et son arrogance, son intransigeance, sont la cause origine ces événements dramatiques. Il se limite à déclarer, d'un ton solennel, qu'il prendra ses responsabilités. Curieux de la part de quelqu'un qui s'est conduit tel un gamin irresponsable depuis presque 2 ans. Dans quelques jours, il dissoudra l'Assemblée Nationale. Le sort de son Gouvernement, et de tout ces petits ambitieux prétentieux qui l'ont soutenu, est jeté. En Marche restera définitivement à l'arrêt. La France pleure ses morts et ses blessés.

Scénario catastrophe ? Peut-être. Pourtant, cette fiction n'a rien d'improbable. Les appels du pied répétés du Gouvernement aux dirigeants des partis d'opposition témoignent d'une gravité sans égale de la situation. Ces appels à la « responsabilité » de la part d'un Gouvernement totalement irresponsable feraient sourire en temps normal, mais là, on ne rigole plus. Tout peut dégénérer et très vite. La chance dont Attila a bénéficié pour son élection est en train de virer à 180 degré. Il suffit, pour s'en convaincre, de consulter les sites Internet et autres blogs des forces de l'ordre pour constater que les images de violence , retransmises à la télé, demeurent bien édulcorées par rapport à la réalité : flics attaqués au couteau par des racailles, voitures de police incendiées dont les occupants ont tout juste eu le temps de s'extirper, fonctionnaires contraints de sortir leurs armes de service pour ne pas être lynchés, nombre impressionnant d'objets incendiaires ou explosifs récoltés... Une haine viscérale a contaminé la France.

L'Arc de Triomphe, la flamme du Soldat Inconnu ont été profanés. Ces faits sont graves ont provoqué une légitime indignation. Mais que serait-il advenu si les policiers, harassés, menacés de mort, avaient fait feu sur des manifestants ? Il s'en est fallu de peu, de très peu. Pas sûr que cela se passe aussi bien la prochaine fois. Une fois le signal d'alarme tiré, reste-t-il encore possible d'éviter le pire ? Sans doute pas en demandant aux «Gilets Jaunes responsables» de rester chez eux samedi. Pas non plus en jetant de l'huile sur le feu. Si Macron faisait enfin preuve d'humilité, s'il venait à reconnaître devant les français qu'en les méprisant, il s'est trompé,  si le Chef de l'Etat s'engageait immédiatement à faire table rase de tous les reculs sociaux déjà imposés ou programmés, le risque d'insurrection serait évité. Ce n'est hélas pas le chemin que semble prendre celui qui refuse de « détricoter ce qui a été réalisé pendant 18 mois ». Il lui reste un jour pour changer d'avis. Après, il devra faire face, seul, à ses responsabilités.

 

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