Démission de Hulot : être "responsable", c'était ne pas entrer au Gouvernement

La particularité de ce Gouvernement et de ses soutiens est sans doute d’être composés d’ambitieux sans foi ni loi, essentiellement guidés par une quête de prestige personnel. Des opportunistes, des oubliés ou des frustrés à qui Macron a offert la perspective d’exister.
Nicolas Hulot n’échappe pas à cette règle. Cet « écologiste » avait jusque-là résisté au chant des sirènes pour finalement succomber à la plus perfide d’entre-elles. En tant qu’homme, en tant que journaliste, en tant que politique, il ne pouvait ignorer là où il mettait les pieds.
C’est donc délibérément qu’il s’est jeté dans la gueule du loup. Sans doute a-t-il dû vaincre quelques états d'âme, à l'inverse de nombre de ses homologues. Aveuglé par sa quête de prestige, attaché à l'illusion de pouvoir changer les choses qui lui a été vendue et dont il s'est convaincu, il a finalement basculé du côté obscur de la force.
Les cheminots n’oublieront pas que ce Ministre de la trahison écologique a apporté son soutien total à la réforme de la SNCF. Tous ces reculs sociaux, engendrés par un libéralisme toujours défavorable au rail, vous en avez été le complice, M. Hulot. Ce que vous avez fait là, Monsieur l’ex-Ministre, est écœurant. Reprendre à votre compte, sans la moindre réserve, les arguments fallacieux d’un Gouvernement résolu à en finir avec la SNCF et ses cheminots, c’était ouvertement renoncer aux convictions que vous affichiez il n’y a pas si longtemps.
Le mal est fait, sur ce sujet comme sur d'autres. Et vous démissionnez… Certains vous auréolent pour votre « courage » politique. Non, le vrai courage, cela aurait été de ne pas y a aller, de ne pas vous fourvoyer dans ce Gouvernement, de rester fidèle à vos idées, et de les défendre. Vous avez laissé votre orgueil vous guider, vous vous être tiré des balles dans le pied, vous vous êtes trahi et vous nous avez trahis. Il n’y a pas la moindre raison de vous féliciter !