Conflit SNCF... Pauvre France !
Prenez un gamin de primaire, bourrez-lui la tête de neurones, confiez-lui le destin d’un pays… et voilà le résultat. Derrière un look BCBG, aux antipodes d'une cravate de travers qui avait focalisé toutes les attentions, se cache cet être pétri d’orgueil, aveuglé par ses propres capacités intellectuelles. Ses démarches, ses décisions ont pour principal but d'alimenter un ego hypertrophié. Et pour ce faire, tous les moyens sont bons. La trahison, tout d’abord… Les mensonges et autres manipulations ensuite. De quoi légitimement mettre en doute ses engagements...
Entouré et soutenu par des personnes à son image, pour la plupart ignorant tout de la vie politique voire de la vie tout court, il jouit désormais sans retenue des pouvoirs que les électeurs lui ont offerts sur un plateau. Incarnation de la bobo-attitude qui a contaminé la France, et de son pendant technocratique qui pollue le fonctionnement des entreprises et autres administrations, il a pris le parti de soigner le mal par le mal. Un peu comme au moyen-âge lorsque les médecins prescrivaient saignée sur saignée aux malades déjà affaiblis.
A quoi jouent ces Hommes politiques, qui décident, qui accompagnent, qui entrevoient le danger sans réagir, de peur de perdre leur place ? Censés servir le peuple, ils affichent une servilité déconcertante au Pouvoir. La France est en danger. L’attitude du Gouvernement vis-à-vis des cheminots annonce des lendemains difficiles pour tous. Le parti a été pris de faire de la SNCF un exemple : prouver que rien ne résiste à la volonté de Jupiter, qui, en l'espèce, ressemble plus à Attila. Non, la réforme de la SNCF n’a rien de ferroviaire. Il s’agit là d’un challenge personnel, d’une démonstration de force qui témoigne finalement d’une réelle faiblesse humaine : un déficit de sagesse consternant.
Ainsi, pour alimenter l'orgueil des uns, les ambitions des autres, et les intérêts de ceux qui attendent tapis dans l’ombre le dépeçage de la SNCF, ce Pouvoir a décidé de dénigrer en personnel qui ne demandait qu’à travailler dans de bonnes conditions, de liquider une entreprise qui a contribué à construire ce pays, de casser plus de 100 années d’évolutions sociales… Sans que grand monde n’y trouve chose à redire. C’est bien cela le plus grave. Arc-boutée sur les poncifs qui lui ont été inculqués, l’opinion publique se réjouit presque du sort réservé aux « nantis » sans rien connaître de leurs réelles conditions de travail et de rémunération. Effrayant !
Si leur action échoue, les cheminots pourront presque se réjouir lorsque viendra le tour de ceux qui ont contribué à leur chute. Car là se situe la seconde étape de cette stratégie cousue de fil blanc : après avoir vaincu le dernier bastion social français, le Gouvernement ne manquera pas d’étendre sa frénésie de réformes libérales à l’ensemble de la population. Certains ne récolteront alors que ce qu’ils ont semé. Il sera alors bien illusoire d'espérer un retour en arrière. Ils ne pourront compter sur personne, même pas sur eux-mêmes pour défendre leurs intérêts. Et sans doute pas sur les 454 députés qui ont voté d’une seule main une casse structurelle et sociale sans précédent.
Ah, ils étaient satisfaits d’eux, ces représentants du Gouvernement, à l’issue du vote de l’Assemblée Nationale. Fiers, sans doute, comme le sont ces délinquants qui en fin d’année remportent le concours du plus grand nombre de voitures brûlées. C’est tellement jouissif de casser, de détruire, de voler ce que d’autres ont mis des années à construire ou à acheter. Nos Gouvernants et leurs complices ne valent pas mieux que ces zonards. Payés par le contribuable pour construire, organiser, légiférer, améliorer le quotidien…, ils cassent avec la même délectation. Avec pour circonstance aggravante, un col blanc. Pauvre France, toi qui les a enfantés, tu es tombée bien bas.