Elections professionnelles SNCF : pas de grosse surprise...
Les résultats : premier chiffre, celui de 2015. Second chiffre, élections de 2018
CGT : 34,33 % – 34,02 %
UNSA : 23,86 % – 23,96 %
SUD rail : 16,83 % – 17,28 %
CFDT : 15,15 % – 14,30 %
FO : avec FiRST et CFE-CGC : 9,15 % – sans logo FiRST et sans CFE-CGC : 7,63 %
CFE-CGC : avec FO et FiRST en 2015 (9,15 %), avec SNCS et syndicat des médecins en 2018 : 2,78 %
CFTC : 0,68 – 0,03 %
Pas de bouleversement... mais une petite surprise
Comme annoncé ICI quelques jours AVANT les élections professionnelles, ce scrutin ne fait pas l'objet de bouleversements majeurs. Les positions adoptées par les différents syndicats lors du dernier conflit n'ont pas constituer motif à reconsidérer la confiance que les cheminots leur expriment respectivement.
Les tendances exprimées par le passé se confirment, même si elle s'infléchissent : poursuite de l'érosion des syndicats contestataires, quasi-stagnation des syndicats d'accompagnement... Les syndicats non-représentatifs, confrontés à des difficultés supplémentaires avec la mise en place des CSE, ne franchissent toujours pas la barre des 10 %.
A noter cependant deux faits saillants
Une montée de l'abstentionnisme, dont la seule cause ne se limite pas à la mise en place du vote électronique et aux petits bugs du processus. D'autant plus que la nouvelle génération de cheminots ne jure que par le Net... Ne nous voilons pas la face, cette tendance illustre avant tout une évolution des mentalités, peu favorable aux syndicats : indifférence, individualisme, perte d'intérêt pour la défense des causes communes, et préférence donnée à des expressions spontanées qu'à des engagements sur le long terme (les gilets jaunes en sont une illustration). D'un taux de participation de plus de 80 % dans les années 2000, celui-ci chute à 68,65 % aux avant-dernières élections pour atteindre 66,70 % à celles-ci . Près d'un cheminot sur 3 n'a donc pas voté, ce qui ne manquera pas d'interpeller les militants qui se dévouent à leur cause, dans un contexte de plus en plus délicat.
Dernier point, enfin, l'envolée de la CFE-CGC et de ses partenaires, syndicat des cadres supérieurs et syndicat des médecins, avec un score de 2,78 %. Si cette performance n'offre guère d'avenir à ces syndicats, les règles SNCF étant extrêmement défavorables aux syndicats dits non-représentatifs, l'on en peut s'empêcher d'additionner certains résultats. Une union FO – FiRST – CFE CGC – SNCF – Médecins aurait totalisé 10,41 % des suffrages... A méditer.